Sur les traces de la Reine Tassi Hangbé #02

(2024)

J’ai pour­suivi et final­isé ma série “Sur les traces de la Reine Tas­si Hang­bé” en inclu­ant un volet his­torique réal­isé sur le site des palais roy­aux d’Abomey afin d’an­cr­er cette recherche artis­tique con­tem­po­raine au plus près du pat­ri­moine cul­turel béni­nois. J’ai eu le priv­ilège de pho­togra­phi­er la réin­car­na­tion actuelle de la Reine Tas­si Hang­bé, révélée par le Fâ, il y a une trentaine d’an­nées et qui trou­ve ain­si une place légitime dans cette représen­ta­tion du vis­i­ble. L’o­rig­i­nal­ité de l’ap­proche con­siste à jon­gler avec les épo­ques et le rap­port à l’espace/temps dans le monde illu­soire des apparences. En inté­grant par surim­pres­sion dans ma mise en scène des images d’ici et d’ailleurs, en lien avec l’his­toire de la sou­veraine du Dahomey ou sous une forme fan­tas­magorique, et en les réal­isant in situ au plus près du céré­mo­ni­al roy­al d’hier et d’au­jour­d’hui, j’es­saie à par­tir du sin­guli­er de ten­dre vers l’u­ni­versel. Mes pho­togra­phies par­lent des com­bats pour l’é­gal­ité entre hommes et femmes qui nous con­cer­nent tous et qui sont tou­jours d’ac­tu­al­ité, en Afrique comme ailleurs. Elles évo­quent surtout un con­cept qui m’est cher : nos iden­tités dynamiques dans la mon­di­al­ité*. (* Edouard Glis­sant — Tout-monde / édi­tions Gal­li­mard 1995)

La galerie Zato by Inter­luxe de Coto­nou sou­tient ce pro­jet en parte­nar­i­at avec le Lieu Unik de la Fon­da­tion Zinkpe d’Abomey.