Lomé / Paris #01

 (2020 – 2022)

Série pho­tographique entamée à Lomé en mars 2020 lors d’une rési­dence d’artiste, organ­isée par l’as­so­ci­a­tion Fil­bleu et la Com­mimis­sion Nationale de la Fran­coph­o­nie du Togo, pré­maturé­ment inter­rompue, après qua­tre jours seule­ment passés sur place, pour cause de Covid-19. Les por­traits ont été réal­isés en lumière naturelle devant un mur dans la rue ou à l’in­térieur d’une cour. Ce dernier joue le rôle de fond, d’élément du déco­rum qui décon­tex­tu­alise mais aus­si celui de sup­port d’ap­pari­tions, d’écran d’images plus ou moins fan­toma­tiques, mar­qué du sym­bole de la cap­i­tale française. Ce Paris à la tour Eif­fel, vécu ou fan­tas­mé, des­ti­na­tion rêvée par beau­coup car arché­type du luxe et de la réus­site sociale mais aus­si de l’exposition uni­verselle de 1889 et de ces insouten­ables vil­lages indigènes érigés à la gloire de l’empire colo­nial. Réflex­ion sur un exo­tisme qui ne pour­rait que dif­fi­cile­ment s’inverser…

La suite de cette rési­dence a pu se pour­suiv­re en janvier/février 2022. L’idée a été de con­tin­uer les recherch­es amor­cées sur le regard porté sur l’autre à tra­vers le prisme de nos his­toires com­munes et le détourne­ment de l’i­cono­gra­phie exo­tique du XIXe siècle.