Les engloutis #humains 01

(2017)

Dans la con­ti­nu­ité de ma série Les engloutis axée sur la thé­ma­tique des pois­sons et libre­ment inspirée du genre de la nature morte, quelques clichés d’une recherche en cours dans une ver­sion plus humaine… Ne sommes-nous pas les engloutis de notre con­di­tion et de notre rap­port ambigu avec notre envi­ron­nement ? Les por­traits ont le regard fixe et froid, ils sont à la fois témoins et acteurs. Ils se figent, impuis­sants dans une houle fan­toma­tique, entre larmes et ruis­selle­ments, entre sim­u­lacre et illu­sions perdues.

Tout ce qui doit se per­dre dans nos vies est là, à la démesure et au silence des absences, à la gloire aus­si de la flu­id­ité de ce qui dans le lit des gouf­fres fait clarté, là où devrait poindre la noirceur du renon­ce­ment. Il n’y a pas d’autres his­toires, sinon celles que nous imag­inerons pour nous réap­pro­prier ce temps fugi­tif, dans l’onde douce, quand nous obser­vons les choses s’échapper.
Christophe Massé