Ce livre présente une série photographique réalisée lors de deux résidences artistiques menées à Lomé avec l’association Filbleu, la Commission nationale de la francophonie et l’Institut français du Togo. Bernard Brisé y aborde de façon allégorique la question de l’exotisme et du regard porté sur l’autre à travers le prisme de nos histoires communes. Ici, le paradigme est …
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Bernard Brisé joue avec les apparences et les apparitions. En libre référence à la photographie spirite, photomontage très à la mode à la fin du XIXe siècle où des personnes réelles se trouvaient en présence de « spectres », il incorpore par surimpression des visages, des bustes, des regards, photographiés individuellement, à des moments distincts, mais toujours devant le même fond, un mur de son jardin.
Comme un fin du monde annoncée, liée à l’érosion côtière ou à l’activité humaine, la montée des eaux semble annonciatrice d’un changement, d’une mutation immuable qui n’épargnera ni nos empreintes, ni notre mémoire collective. L’homme impose sa volonté chimérique : être vivant et maître de la vie des autres.
Dorian est le fruit d’une rencontre entre les photographies de Bernard Brisé et l’écriture de Arnaud Poujol. Publié par les Éditions Le Bord de L’Eau, le livre présente une libre interprétation plastique et littéraire du célèbre roman d’ Oscar Wilde Le portrait de Dorian Gray.
Dans une société qui prêche hypocritement la parité, l’égalité entre les sexes en imposant des lois et des quotas malheureusement nécessaires, l’image de la femme s’affiche de façon toujours plus réductrice et machiste. Clips de rap, émissions T. V, publicités en tout genre nous révèlent d’autres standards, d’autres modes de perception et de représentation, soumis …
A travers un usage pluriel de la photographie, Bernard Brisé s’interroge depuis de nombreuses années sur les relations ambiguës qu’entretient ce médium avec la représentation du réel et de l’imaginaire. Il présente ici une œuvre résolument visuelle, un télescopage spatio-temporel en deux dimensions dans lequel lieux et paysages s’associent et s’affrontent.
Dans de nombreux pays africains, il existe, aujourd’hui encore, une forme d’apartheid à rebours dont sont victimes les albinos : “ces noirs à la peau blanche”. Occultant légendes et croyances ancestrales, Bernard Brisé est parti à leur rencontre, au Togo, entre novembre et juin 2001. Il a côtoyé des personnes de tous les âges, de toutes les classes sociales, de différentes ethnies, issues aussi bien de milieu urbain que rural.
Grattées, déchirées, brûlées ou rehaussées à la gouache inactinique, les photos qui composent cet ouvrage expriment une écriture très personnelle, un acte photographique qui se poursuit bien au-delà de l’image argentique initiale. Bernard Brisé utilise le médium dans toute sa pluralité , le « sacré » négatif devient support, matière première et brute, qu’il n’hésite pas à détourner, à détériorer au profit de l’image, comme une marque déposée : la sienne.
Bernard Brisé a photographié Dialika et sa famille pendant presque cinq ans, de 1992 à 1997, évoluant au sein de leur cadre de vie quotidien, ou en installant avec un simple tissu noir accroché au mur, un studio de fortune au cœur de leur appartement.